Henry Miller _ Un Diable Au Paradis
NOTE :
En automne 1936, Anaïs Nin présente l’astrologue Conrad Téricand à Henry Miller. Si le premier considère l’auteur comme un auditeur adapté à sa logorrhée, ce dernier perçoit des effluves mortelles des monologues du devin. Toutefois, Henry Miller ne résiste pas à l’inviter à des déjeuners abondants puis à des dîners, enfin il prend pitié du faiseur d’horoscopes et de son indigence, et l’invite à venir vivre chez lui.
Le livre Un Diable Au Paradis relève plus du témoignage que du roman en tant que tel puisque on y trouve des commentaires et non les éléments qui font un récit digne de ce nom. L’écrivain rapporte certes sa relation amicale viciée avec un être vénal, cependant le processus de manipulation manque de substance par rapport à la centaine de pages que l’ouvrage propose.
“Ce qui va mal ce n’est pas le monde, c’est notre manière de le regarder.”
Les œuvres de Henry Miller paraissent préfigurer les mouvements libertaires des années 1960. De fait, il s’avère qu’il a souvent été victime de la censure pour ses pages non érotiques, parce qu’il assimile l’érotisme à la publicité affriolante de la société de consommation, mais presque obscènes. Il devient sans domicile fixe de façon volontaire et il s’acoquine avec une entraîneuse de cabaret dont il dépeint les ébats sexuels. C’est-à-dire qu’il se libère de la société, soit de l’appareil répressif, par la sexualité.