Henry James _ Daisy Miller
NOTE :
Winterbourne s’avère un être affable et reconnu par ses pairs comme paraissant une personne sans aspérités, par ailleurs aux traits plaisants. Il rend visite à sa tante valétudinaire, en Suisse, où il rencontre une jeune femme, Daisy Miller, aux conversations faciles, au reste qui aime la société, c’est-à-dire s’entourer. Par suite, il s’éprend d’elle, mais il se rend à l’évidence qu’il n’y a aucune réciprocité nonobstant ses airs aguicheurs.
Le roman Daisy Miller, de Henry James, déstabilise par sa vacuité, en somme par son inconsistance, parce que le récit non seulement ne dit rien, mais il n’a aucun relief prompt à accrocher l’attention. L’auteur avance une histoire qui a l’intention de laisser transparaître les travers de la société bourgeoise du XIXe siècle sans y parvenir en raison d’un défaut d’imagination et de personnages aux particularismes aptes à donner du rythme.
Dès les années 1890, l’Homme d’Imagination se sent menacé par le développement de la production de masse ; ainsi, il s’avère contraint de monnayer ses oeuvres soumises à la loi de la publicité qui rend impossible l’intimité du lecteur avec les personnages. A dire vrai, toute l’activité de l’auteur a tendu vers la consécration sociale de l’Homme de Lettres.
« When his ennemies spoke of him they said – but after all, he had no enemies. »