Catherine Gil Alcala _ La Foule Divinatoire Des Rêves
NOTE :

La foule divinatoire des rêves,
les ombres de l’ubiquité,
enjambent les paysages nocturnes…
En trente-neuf rêves et dix-huit dessins, Catherine Gil Alcala fend la nuit au moyen d’un niveau soutenu de langue par surcroît d’un degré lumineux de lyrisme et d’une mise en page sagace des mots.
Le style d’écriture somme toute fulgurant, similaire au flux de conscience porté au pinacle par le philosophe William James, produit en effet une immersion singulière dans l’intellection de l’auteur attendu qu’on y découvre des pensées parfois emplies de peur, des images souvent soumises aux instincts primitifs et des idées toujours insolites faisant interagir des noms avec des verbes et des adjectifs qui ne se fréquenteraient pas dans la vie hors des pages.
Le recueil de poèmes La Foule Divinatoire Des Rêves s’avère à mon sens une suite du Manifeste Du Surréalisme, d’André Breton, et la preuve qu’il ne faut pas mettre au pilori les créations contemporaines sous prétexte qu’elles seraient percluses de suffisance ; ici, il s’agit au contraire de confesser les affres de l’âme humaine et de dire ce qu’elle compte d’arcanes. Un exercice, pour ne pas écrire, un art, qui exige des qualités que possède à l’évidence Catherine Gil Alcala.
SOURCE :
La Foule Divinatoire Des Rêves, GIL ALCALA Catherine
EDITIONS DE LA MAISON BRÛLÉE, 15 euros